Tempête sous un crâne


Le vent se lève
Le cœur cogne à sa cage
Arythmique, pris de folie
Le vent se lève et les mains tremblent.
Le vent se lève, le vent se lève.
Qu’il vienne balayer le monde de sa fureur contenue.
Les jambes aussi lourdes que le cœur
Frémissent d’une force insoupçonnée

La pluie qui tombe,
Martèle le sol dur jusqu’à l’épuiser
Jusqu’à ce qu’il rende sa boue.
La pluie qui tombe, la pluie qui tombe
Pilonner la terre des deux pieds
Ecraser, faire oublier les empreintes
A coups de talons, à coups donnés
Danser, danser, à s’en rendre saoule,
Secouer, secouer ce corps pour venir à bout
Des idées qui tournent et bouleversent
Les équilibres et les justesses
La pluie qui tombe, la pluie qui lave

Lever les bras et supplier que l’orage gronde.
Qu’il frappe enfin et fasse taire les pédants
Les irrespectueux, les retors.
Qu’il les foudroie de sa colère immense.
Qu’il abatte sur nos crânes sa fureur
Et nous fasse entendre raison.
La pluie qui tombe, je frappe, je danse
Et fais payer au sol tous les malheurs du monde.

Laisser un commentaire